Ce lundi 26 janvier, la Ministre de l’Enseignement obligatoire lance officiellement son Pacte pour un enseignement d’excellence à Namur. Pour le Comité des Elèves Francophones (CEF), si le Pacte veut atteindre ses objectifs, il lui faudra associer de manière étroite les acteurs centraux de l’enseignement : les élèves !

Pour Logan Verhoeven, Président du CEF, « cela ne pourra pas se faire sans les élèves. Les élèves sont des acteurs à part entière du monde scolaire. Ils doivent donc pouvoir participer à l’ensemble du processus et pas seulement être considérés comme des cibles dont on veut augmenter le niveau et faciliter la transition vers le monde du travail ».

Le CEF sera dès lors très attentif aux modalités et aux balises prévues dans le cadre du Pacte de la Ministre. Si la réflexion vise à remettre les enseignants au cœur du processus, le CEF demande que ce soit également le cas des élèves. Et ce, d’autant que les événements tragiques de ces dernières semaines nous rappellent à quel point l’école doit aussi être un lieu d’apprentissage de la citoyenneté et du vivre-ensemble.

Pour le Président du CEF, « l’école du futur c’est aussi une école où la participation des élèves est au cœur du projet scolaire. Aujourd’hui, l’application du décret Missions de 1997 n’est pas optimale et les structures de participation qui y sont prévues ne sont parfois pas mises en place dans les écoles, ne permettant pas aux élèves d’être des citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires déjà pendant leur scolarité. ».

Enfin, le CEF rappelle que s’il est indéniable que les filières professionnelles techniques doivent être valorisées au même titre que l’enseignement général, il est absolument hors de question que cela passe par la marchandisation de l’éducation. Le CEF s’oppose fermement à ce que l’école devienne une petite entreprise qui fonctionne selon des codes de rentabilité et de compétitivité. Elle doit rester indépendante dans ses choix et évoluer en dehors de toute contrainte économique.

Logan Verhoeven insiste : « On ne peut attendre de l’école qu’elle transmette uniquement des compétences adaptables au marché du travail, au détriment d’autres matières tout aussi importantes pour le développement des jeunes. Chaque élève doit recevoir un savoir complet qui lui permettra de comprendre la société dans laquelle il évolue et d’en être un acteur à part entière. »

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