Aujourd’hui, face à la crise, la Belgique doit se serrer la ceinture. Plutôt que de faire face au chômage croissant en investissant pour la jeunesse, le Gouvernement choisit de couper chaque année un peu plus dans le financement de l’enseignement en Belgique. L’école réellement gratuite est un lointain souvenir, resté figé dans les années 80 et l’accès à un cursus scolaire de qualité est devenu un luxe accessible seulement à certaines catégories de la population.

On a l’habitude d’entendre que l’école est gratuite. Mais qu’en est-il vraiment ? Il s’agit en réalité de l’accès à l’enceinte d’un établissement. C’est-à-dire qu’il est interdit de faire payer un minerval. Pour le reste, et même si l’école est obligatoire en Belgique jusque 18 ans, l’Etat n’intervient pas ou très peu. Les fournitures, les manuels scolaires sont à charge des parents. De plus, selon le Décret Missions, les écoles secondaires ont le droit d’exiger des frais pour les photocopies, pour les voyages scolaires et pour les sorties culturelles. Si en 2013, il a été exigé des écoles une vraie transparence par rapport à ces frais qui donnaient lieu à pas mal d’abus de la part de certaines écoles, les frais scolaires ne diminuent pas pour autant, bien au contraire.

Or lors de cette rentrée 2013, l’allocation de rentrée, versée en complément aux allocations familiales au mois d’août, a été rabotée de 15%, auxquels seront rajoutés 15 autres % à la rentrée 2014. Soit 30% en moins alors que pour bon nombres de familles, cette allocation permet de respirer un peu en cette période de grosses dépenses.

Le CEF s’inquiète pour l’avenir de cette prime, qui est pourtant un acquis auquel il ne faudrait pas toucher au même titre que les allocations familiales. 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté en Belgique, et cette aide, aussi petite soit-elle, est particulièrement essentielle aux familles déjà fortement précarisées. S’attaquer à cette allocation sonne comme une menace future pour les allocations familiales.

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